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La feuille, l'encre et l'âme...

28 décembre 2009

Le café possède des propriétés bien étonnantes...

Hey ! Je suis de su-per bonne humeur ! Et ça me donne envie de raconter ma laïfe... pas de délires psycho-poétiques aujourd'hui ! Prooomis !

J'ai découvert un truc aujourd'hui ! Ça m'a frappée d'un coup, comme ça, sans crier gare. J'étais dans la cuisine, Maman et ma Sœur avaient déserté la maison, me laissant ainsi tranquille et relativement libre de vagabonder comme je l'entendais  seule la liste des courses griffonnée à la va-vite ronflant sur le bar derrière la pile de vaisselle fraîchement lavée semblait me défier...

« Hé ouais, on m'a oubliéééééée ! Na ! Adieu tes sous-vêtements et ta crème dépilatoiiiire ! »

Hé ouais... Les listes de courses, contenant parfois tout et n'importe quoi n'ont jamais appris le concept de pudeur... Quant à moi, je ne fais que rapporter ses dires fictifs... J'aurais pu censurer oui. Mais je ne suis pas adepte de ce genre de contrainte le cas échéant. =D

Hum, je reprends. J'étais donc seule en face du plan de travail poisseux et tout à coup, j'ai réalisé que dans mes mains se trouvait une tasse. Jusque là, ça semble aller... Vous savez, une tasse, tout ce qu'il y a de plus banal, vert pistache, environ 25 cL de contenance, fissurée à l'intérieur comme les vieux objets sous l'impact des nombreux coups de cuillères qu'elle a reçus... Bref une tasse quoi, ou plutôt... un mug ? Mais ça on s'en fiche à la rigueur, ce qui est important suit ! Dans cette tasse, une cuillère naviguait parmi les remous sauvages d'un liquide noir et relativement transparent dont une partie était resté dans son conteneur habituel : une machine à café.
Stupeur...

« Je bois du café moi maintenant ? »

Ce que je trouve franchement glauque, c'est le fait d'avoir réussi à me faire une tasse de café, en plus sans m'en rendre compte, par pur « automatisme de reproduction » et d'en avoir ingurgité la moitié sans que mon palais ne réagisse... Pire ! Quand Maman est rentrée, elle m'a fait comprendre que ça faisait trois jours que j'en buvais. Ah... c'était peut-être pour ça que j'ai veillé jusqu'à quatre heures du mat' sans être fatiguée hier... Puis c'est pas bon, je fais des infidélités aux infusions... Ouais l'eau avec les plantes dedans.

 

Mine de rien, faites gaffe ! Vous voyez jusqu'où ça peut aller ! *louche*
Les effets du café, qui sont relativement hallucinants quand on y réfléchit sont aussi « meeeeurtels » ! è_é

Une petite vidéo que je trouve assez drôle. Et dire que j'ai raté Oldelaf et Mr. D en concert... Rien que d'y repenser... Bah non ça fait pas rêver ! Vous n'avez rien compris au film vous, hein. *hausse un sourcil* Huhuuu !

 


Le café - Oldelaf et Monsieur D
 

 

 

 

***

 

Ah, je viens de recevoir un sms. Le genre de sms sympa et qu'on trouve rarement dans sa boite de réception. J'aime bien qu'on me raconte des choses. Puis si c'est juste à moi, c'est encore mieux. Ah lala, égoïsme quand tu nous tiens. =D

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24 décembre 2009

Avatar - I see... you...

Les devoirs Communs sont finis, les vacances sont arrivées, je suis déjà pas mal sortie et Noël c'est aujourd'hui.

***

Il faut que je vous parle d'un film que j'ai voulu voir dès que j'en ai entendu parler. Ce film, c'est... AVATAR ! Par James Cameron. Si un film parvient à me transporter, à me faire oublier tout autour et mieux, lors de la sortie, me faire regretter de ne pas vivre au cœur de la pellicule, laissant une petite amertume dans mes pensées, c'est qu'il est réussi.

***

Époustouflant, épique, grandiose... Si les paysages sont d'une beauté imparable, l'histoire - bien que très américaine avec quelques personnages relativement stéréotypés (à l'image du militaire bourrin) - n'est pas à bouder, bien au contraire.

Pandora, planète luxuriante, onirique, fertile, dont la structure superficielle ressemble fortement à celle de la forêt équatoriale amazonienne, mais dont l'étendue est largement supérieure à celle de cette dernière, abrite de nombreuses espèces... Dangereuses, certes mais vivant en parfaite harmonie... Au sein de cet écosystème très particulier, vivent plusieurs tribus d'humanoïdes bleus mesurant de 2.70m à 3m, les Na'Vis. En communion avec la nature, rappelant ainsi le mode de vie des Indiens d'Amérique, ils vénèrent Eywa, déesse essence de toute chose. Tribu relativement pacifique, chassent pour se nourrir, chevauchent des chevaux hexapodes (equidius) et des ikran/banshees (sortes de reptiles volants place_avatarhexapodes également, comme chaque être vivant sur Pandora exceptés les Na'vis) en utilisant un moyen d'union très intéressant et novateur - malgré un petit rejeu (non désagréable) de notions d'échange et de sentiments déjà évoqués dans d'autres œuvres - dont je ne dirai pas grand chose de plus, histoire de ne pas gâcher un éventuel suspense.

Sur Pandora, l'atmosphère toxique ne permet pas aux Hommes d'y vivre simplement, aussi se déplacent-ils avec des masques à Gaz et ont-ils du créer des Avatars, des « corps Na'vis artificiels de substitution » façonnés en fonction de l'ADN et à l'image (plus ou moins) de celui qui va habiter le corps. Pour se faire, l'utilisation d'un caisson électronique est nécessaire afin que l'esprit de l'homme se transfère dans l'avatar.
Jake Sully, un militaire paraplégique et ex-marine cryogénisé pendant 5 ans, jumeau d'un grand chercheur ayant perdu la vie - possédant le même génotype que celui ci (important pour la justification du choix de Jake par les scientifiques : créer des avatars coute cher et ils ne peuvent être utilisés qu'avec celui qui a donné son ADN) - nous entraine au cœur d'une véritable épopée sur cette Planète. Il travaille donc avec des scientifiques, en particulier Grace Augustine, chercheuse passionnée par l'écosystème inédit et foisonnant de Pandora qui elle aussi peut entrer dans le corps d'un avatar.

Or... Pourquoi les Hommes se poseraient ils sur une planète en apparence hostile à leur condition sans but  précis ? Bien sûr, et c'est ici qu'intervient en partie cette notion "d'américanisme" dont j'ai parlé un peu plus tôt, leur voyage à dépenses astronomiques vise à exploiter un minerai, un super-conducteur appelé « unobtanium », foisonnant sous les sols de Pandora et valant au bas mot 20.000.000 $ le kilo. Dévoilant plusieurs facettes affreusement rédhibitoires de l'Homme - telles que la cupidité, l'amour du profit, l'inhumanité... - cette quête on ne peut moins noble est entre autres un appel à la prise de conscience. Mais avec toute la franchise du monde, ce n'est pas cet aspect un tantinet moralisateur que j'ai retenu.

Le plus intéressant dans ce film, à mon sens sont Pandora et son écosystème. La nuit, tout brille : les animaux, les plantes, les organismes marins... c'est la bio-luminescence. Cela donne lieu à des scènes d'une poésie toute particulière en jouant justement avec les contrastes e les couleurs, qui sont d'une douceur sensible. Même la langue Na'vi est belle : elle m'a fait penser au langage elfique, et aux dialectes tribaux des Indiens par exemple.

Puis ce film est vraiment beau dans son ensemble. Les techniques utilisées par Cameron permettent aux acteurs de garder leur place, sans être substitués à des mannequins. Le système de capteurs fait que les acteurs jouent et chacun des mouvements musculaires sont enregistrés pour restituer le jeu exact de l'acteur en question. Tout ceci confère une réalité déstabilisante au film, et l'identification avec les Na'vis n'en est que plus facile. Je suis complètement séduite...

Même si ce n'est pas ce que j'ai retenu, consciemment, ce film a également une portée écologique. Il délivre un joli message sur l'environnement, qui peut-être un thème relativement assommant qu'on nous a déjà servi à toutes les sauces, mais jamais ce ne fut fait avec autant de poésie et de manière si habile, dirais-je. Il y a également un message d'espoir pour chaque espèce de créatures vivantes, y compris la notre, Humains.

***

Inutile de préciser que je me suis ruée sur La Bande Originale dès que j'ai pu. Je l'écoute en boucle depuis hier soir. En voici quelques extraits... Pour le bonheur de vos petites oreilles...

 

17 décembre 2009

Her Morning Elegance

Il neige. J'adore ça. C'est si beau, so bright et même la nuit, tout semble encore être animé délicatement d'une lumière différente, une lumière douce, comme un chemin qui s'ouvre quand tout est noir.
Marcher dans la neige, c'est relaxant. Chaque pas craque, crisse sous la semelle comme si l'épais tapis se plaignait qu'on lui écrabouille la figure, qu'on ternisse et salisse son joli manteau. C'est bien facile hein, cette métaphore. A vouloir innover, on retombe forcément à un moment du processus de création dans le cliché, CLIC, hop, voici un nouveau moment qui fuit...

***

J'ai joué avec les chiens tout à l'heure. Xéna était magnifique, le museau et les poils tout recouverts de neige, les pattes étonnées de la froideur du sol. Elle a déjà connu un Noël mais c'est à chaque fois le même étonnement de la voir courir en éclaboussant tout sur son passage, rendue folle par le temps.

***

J'ai marché dans les rues de ma ville et je me suis adonnée à tous ces vieux clichés, particulièrement celui de la jeune fille seule marchant dans une allée enneigée, où elle allait croiser un beau jeune homme qui sans hésiter l'aiderait à se relever quand elle se serait effondrée devant lui, maladroite, s'attirant par la même occasion les faveurs de cet inconnu qui semblerait alors tant lui plaire. Puis, insouciants, déconnectés du monde, ils se seraient mis à discuter. Lui serait célibataire, passionné de musique et de littérature, aimerait les animaux et être utile, il serait grand, aurait les cheveux bruns, de grands yeux verts complètement inventés et alors la jeune fille se serait dit, frappée d'un éclair de lucidité , relativement inconcevable dans ce genre de situation il faut bien l'avouer, rompant l'élan profondément romantique du moment de ces paroles à la limite de l'élégance : « Soit il est fraîchement célibataire, soit il a un grooos vice caché quelque part. Ça couve quelque chose ce célibat impromptu. ».

Oh ! Et puis non ! Il semblerait parfait mais serait en fait fiancé à une « bombasse » blonde, qu'il larguera, bien sûr, pour la jeune fille quelconque qui a un « plus » que seuls ses amis, déjà tous maqués on sait pas pourquoi ni comment, ont remarqué... Huhu...

Mais il n'y avait ni musique douce, ni prince charmant dans cette allée. Juste un chemin très étroit de glace fondue et crasseuse en plein milieu de cette jolie route, où des élèves en retard dérapaient gauchement pour rejoindre le collège avant que la grille ne se ferme sur leur dernière chance d'entrer en cours, où des traces de baskets étaient lourdement incrustées dans la mousse blanche, la défigurant sans vergogne. Et dans la maison, une guitare du voisin, un ordinateur en veille, une télé allumée, une radio qui braille. Quel cruel contraste...

L'hiver, c'est la meilleure période pour être amoureux. Et quand on pense que je côtoie des couples au quotidien en me morfondant sur mon « triste sort »... On se couvre au dehors : moufles, gants, écharpe, bonnets, gros manteaux, longues chaussettes bariolées, tout y passe. Puis, à la chaleur d'un petit radiateur, on se déshabille pour se serrer tendrement contre l'autre, avant de s'endormir à ses côtés.
C'est aussi la plus poétique, la plus romantique de toutes les saisons, la moins vulgaire, la plus tendre, la plus élégante, la plus timide aussi... là où tout se cristallise, brille et miroite : en fait, l'hiver me ressemble... je crois.

***

J'ai beau me plaindre, je crois qu'en fait, je vis très bien le fait d'être seule. Je préfère rêver ma vie  sentimentale et la voir par projection, projection que j'aurais choisie moi même, que j'aurais peinte et tissée selon mes envies les plus secrètes, selon celles qu'on ne dévoile pas aux autres, que de la rendre matérielle pour de bon. Puis ce que je veux ça n'existe que dans les comédies romantiques à l'américaine dont j'ai déjà parlé quelques mois auparavant.

7 décembre 2009

Concerto in D Major for Violin and Orchestra, Op 35/I Allegro moderato...

65... 66... 67... 68... Je n'ose aller regarder ma balance. Dire que j'étais parvenue à perdre 10kg... Que je viens d'en reprendre 3, et que ça ne semble pas s'arrêter la. Je sens que ça va grimper, je vais devenir toute ronde, comme une boule.

Il n'y a pas que ma silhouette qui se métamorphose en boule. Une autre se créé dans mon estomac. Je mange, je mange, encore et toujours, je mange, je dévore, j'engloutis. Plus le malaise grandit, plus je prends de l'ampleur.

Ça devient très peu supportable... Bon, quitte à parler franchement, c'est totalement invivable. Si elle savait ce qu'elle me fait, si elle comprenait comment je vais, pourquoi je fais ceci, pourquoi je dis cela, pourquoi j'agis comme tel, pourquoi, pourquoi, pourquoi...

La chute est longue et l'arrivée douloureuse, surtout quand on sait où on va et comment on va s'y retrouver. Fustiger, harceler, démonter, insulter, brimer, détruire l'image d'un être rien que pour faire du mal à quelqu'un est sans doute une marque de sadisme des plus explicites.

Qu'est-ce qui se passe ? Je vais le dire. Je perds des amis, j'invente des choses, je mange encore et encore en prenant du poids, seule comme une dépressive, je me sens laide, sale et conne. Je manifeste des marques d'affection, elles sont prises comme un rejet, je tente d'être drôle, ça me retombe sur la tête comme une enclume, lestement lancée du haut d'un immeuble, et croyez moi, on s'en sort pas d'un tel choc physique... Je voudrais faire du sport, je ne trouve plus la force pour me dépenser, je ne bouge que lorsqu'il le faut, je m'affale devant la télé en rentrant, ma vie tourne autour de M6replay et des défaillances de la télé qui refuse d'afficher la série Kyle XY que j'ai à peine entamée. Je ne travaille plus, je ne lis plus, je ne dessine plus, mon ventre se tord en pensant que les devoirs communs approchent. Je ne sais pas m'organiser, je ne peux pas m'organiser avec la tête en un pareil chantier. Quand je me disais tout à l'heure que je ne devais voir personne, je pense avoir eu une réflexion des plus intelligentes. Je crois que je vais prendre une année sabbatique après le BAC pour voyager, visiter un pays que je ne connais pas. Angleterre ? Québec ? Ecosse ? Australie ?

J'ai envie de le voir, c'est la première fois que j'ai envie de lui à ce point. Il me manque, j'attends ses sms, je souris quand il me parle, quand je le vois bouger, quand j'imagine ses grandes mains dans mon dos. Je voudrais qu'à ce moment précis il soit près de moi. Alors je lâcherai le clavier et je pleurerais dans ses bras longtemps puis on s'embrasserait et il me serrerait fort tout contre lui. Très fort. Jusqu'à ce que mes os craquent, et que mes joues soient rouges. Privée d'air, un instant, je voudrais voir l'endroit dans lequel je flotterais si j'avais à me purifier.
Mais ce n'est que pure fiction, et un tel constat, si froidement amené est aussi dur que cette fameuse chute dont nous parlions plus haut. De toutes façons, je préfère être seule, moins de soucis, moins de soutien, plus de tranquillité... et de solitude.

Faut toujours faire attention à ce qu'on baragouine. Les mots peuvent faire si mal quand ils sont mal employés, mal agencés les uns par rapport aux autres, quand ils ne sont pas alliés à des confrères sensés... C'est tellement plus dur d'exprimer exactement ce que l'on voudrait dire que de mentir. C'est ainsi que j'écris des paroles en vain, je sais qu'elles finiront déchiquetées et ravagées de larmes qui feront de gros pâtés sur les mots, tous d'encre vêtus, eux aussi, pleurant leur mort.

Tiens, mon portable sonne. Pas besoin de jeter un œil à l'écran qui clignote, je sais qui m'écrit. Je sais même en substance ce que l'on m'écrit avant même de le lire. La seule chose que j'ignore, c'est la manière dont il va le dire... C'est bon de rêver non ? Même si on sait pertinemment que notre songe se brisera en mille morceaux d'un jour à l'autre, c'est une marche de fleurs au milieu de paliers en béton armé.

Je tiens bon, je m'accroche aux barreaux d'une échelle de résolutions qui s'effrite un peu plus comme une bois plongé dans l'eau trop longtemps. Seul l'ajout de nouveaux objectifs me sert de bouée. Puis il faut être joyeux, il faut cacher tout ce dégoût de soi pour ne pas qu'on me prenne pour une folle au dehors, je ris, je chante, je donne aux autres une occasion de se moquer de moi ou de détendre leurs zygomatiques.

Je suis fatiguée... J'aimerais... dormir.

 

 

30 octobre 2009

Harcèlement

Je pensais que c'était fini, plié, rangé et archivé mais NON ! C'eût été trop beau !

Maman a un peu de mal avec les blogs et leur fonctionnement... On fait pression sur moi pour que je supprime  celui ci mais je n'en ai pas envie.


Allô le monde ! Foutez moi la paix ! Allô le monde ! J'aimerais qu'on me laisse vivre ! Allô le monde !

Chaque article c'est un petit bout de moi et il compte dans l'histoire de ce blog, il est le TÉMOIN des choses passées, des erreurs, mon rappel permanent afin d'éviter que les erreurs se renouvellent.


Moi je veux qu'on me lise ! Je veux que TOUT le monde sans exception puisse tomber sur ce blog et en même temps, je veux qu'il reste intimiste. Pourquoi on ne me laisserait pas faire ? Pourquoi on ne nous laisserait pas faire ? Ce n'est pas comme si j'étais la seule ! Écrire est une sorte de thérapie, et ça me fatigue qu'on essaie de mettre fin à cette procédure de soin de l'âme que j'entretiens toute seule et tranquillement.
Tout allait bien. Effectivement C. et moi ne nous parlions plus mais à tenter de se mettre dans les affaires des autres, nos parents nous empêchent de nous entendre. Ça la regarde elle et moi. Pas les autres et par "autres" j'entends toute personne autre que C et moi. Ça reste pas très clair pour certains qui devraient en prendre de la graine. Je ne suis jamais intervenue dans un problème familial ou personnel entre ma mère et mon oncle ou entre ma sœur et son ex, ou que sais-je.

C'est ça le danger... Ce sont les autres. Les autres qui ne savent pas, les autres qui gravitent autour de nous.

Alors oui un blog est par définition PUBLIC, je peux pas paramétrer les adresses IP qui viennent le visiter et quand bien même ce serait une solution envisageable, je ne le ferais pas. Et si mon père tombait dessus ? Tiens, ce serait marrant !

Oh, mais elle est folle ! Non. Je suis saine d'esprit... Dans mon monde, je suis heureuse. En principe.

Bref, j'allais bien et là ça va plus. Comme quoi. J'avais pas pleuré depuis trois semaines au prix de pas mal d'efforts. Les gens s'amusent à casser mes petits records persos, c'est aussi usant que n'importe quoi d'autre.
J'ai demandé conseil à E. Il était de mon avis et même bien plus véhément que moi. Ça me rassure. C'est bien de garder une part d'esprit enfantin mais pas dans certaines situations.

Il a même fallu que j'appelle. En pleurs... La Honte suprême. Et dire que j'avais fait tant d'efforts. Puis ça passe toujours pour une tentative d'apitoiement de l'adversaire les pleurs... même quand c'est pas le cas. Je pense que je vais partir. je sais pas où, je sais pas comment ni avec quel argent mais je vais faire comme dans Into the Wild...

Non, il faut trop de courage. Et je ne suis pas courageuse. Nombreux sont ceux qui vont se moquer de moi et dire : « Hahahahaha ! Elle est marrante elle, regarde sa manière d'agir, comme toutes les ados... "J'vais me suicider tiens !" »

Bah voyons ! Ils ont Free ? Ils ont tout compris ? Quelle bonne blague. Visiblement non, c'est pas le bon FAI...

C'est le mur des lamentations ici... Maman pleure, je pleure, ma petite sœur pleure : je vais aller m'excuser auprès d'elle d'ailleurs. La pauvre. Elle a rien demandé elle. Quel gâchis !
Super soirée ! Je vais bouquiner l'Odyssée, lire de la poésie et m'exploser les tympans et les paupières de larmes et de notes... La musique comme amie, la musique comme exutoire...

***

J'ai deux interviews sur le feu et on m'a proposé la modération du Forum Ame d'Argent : j'ai accepté. Merci Nono, si toutefois tu passes par là un jour, sache que toi, même si je ne te connais que par internet, je t'aime énormément.

J'aime d'ailleurs ardemment tous ceux qui ne liront jamais ce blog parce que je ne leur ai pas donné l'adresse,
tous ceux qui ne me connaissent pas,
tous ceux qui sont là pour moi et qui font attention à moi alors qu'ils ne le devraient pas,
tous ceux qui ont encore un peu d'amour dans le cœur et qui y font réellement attention,
sachant à quel point l'utilisation de cette maigre réserve est précieuse.

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20 septembre 2009

Coeurs

[J'ai retrouvé dans mes fichiers ce vieux texte que j'ai écrit il y a deux ans...
Je le poste. En espérant qu'il plaira malgré l'incohérence de l'Histoire...]

Il y a ce Cœur... puis celui la. Deux âmes égarées qui ne se sont jamais rencontrées marchent côte à côte, sans se voir, sur un chemin gris, sombre comme le ciel orageux qui menace d'ailleurs de s'effondrer sur leurs nuques éreintés à tout instant... Autour d'Eux, les couleurs se sont depuis longtemps ternies... Maintenant, il me semble qu'elles ont disparu, la toile s'est fanée, les valeurs sont maîtresses d'un Chaos confus ne laissant place à rien.
Il n'y a eu qu'une seule pensée, réminiscence fatale, puis la conscience félonne s'est alors immiscée la où elle n'aurait jamais du entrer. Ils s'accrochent à un fil, espérant... Ils ne peuvent faire que ça. La vie les a presque entièrement déserté, ils errent dans les abîmes du monde, personne n'en est troublé, la plèbe passe sans voir les fissures qui entaillent ces Cœurs,  et de toutes façons, personne ne le pourrait... Les mots qu'ils souhaitent entendre fuient, parfois les frôlent mais s'ils tentent de retenir ces paroles fugaces, la blessure se rouvre, un peu plus douloureuse à chaque seconde. Et le Temps qui s'écoule. Ce ne sont jamais les bons mots. Jamais rien ne les atteignent, ces deux Cours moribonds. Les sens faiblissent, la fin est proche. La sécheresse les a rongés, leurs entrailles ne sont que ruines, ils agonisent, ils souffrent, mais ils continuent... toujours. La mèche de l'espérance se consume lentement, la cire fond sous les caresses de flammes machiavéliques, celles de d'un Enfer tutélaire... L'huile bouillante se répand et brûle les mains écorchées vives. Ils vont vers la déchéance, ils sont peut-être même déjà à ses portes. Ça sent le soufre. L'odeur est insupportable, putride, mais ils continuent.

Ils ont brisé la dernière fenêtre. Des débris de verre sont enfoncés au creux de leurs paumes suintantes, dans leurs bras, déchirent la chair pâle... La sueur se lie au sang sans autre forme de procès. Leur sève coule à flots, des flots rouges et déchaînés qui exsudent de la plus profonde des plaies, dans un infâme gargouillis... Ils tentent fébrilement d'arracher les éclats : leurs efforts sont vains. Ils ne font que lacérer leur peau davantage.
Ils sont tellement heurtés que leurs jambes jadis vaillantes ne les portent plus. Ils rampent sur le sol à l'image de ces vers grouillants qui dévoreront bientôt leurs cadavres. Ils enfoncent leurs ongles noirs dans la terre et dans un ultime coup de rein, poursuivent leur chemin vers celle qui les prendra si vite, traçant derrière eux un macabre sillon... La Souffrance jubile... elle rit aux éclats, sa jumelle, la Douleur sourit férocement. Le Destin, lui, se tait. Il pense. Seul. Son visage reste impassible, ses traits durs. Il est l'unique juge, l'ultime détenteur de la Fin, tient la Mort en respect. Depuis bien des années, il a mis ces Cœurs à l'épreuve. Ils ont été courageux. Ce courage intrinsèques aux jeunes corps purs. Ils ont longtemps résisté, lutté, battu des bras dans le vent mais à présent, la lassitude les a envahi. Ils ont abandonné. Le Destin est fier d'eux. Il murmure...

« Pas aujourd'hui... pas comme ça... Pas ici. »

Le temps s'arrête, la course folle des heures est suspendue. Il fait noir, il fait nuit. Une mélodie s'élève, le vent l'entend, accourt et s'y mêle. Les feuilles bruissent, les fleurs murmurent. L'exquise communion lie les artefacts. L'acte est un réel délice. Le lieu désert se métamorphose peu à peu. Dame Nature s'éveille. Qu'elle est belle... Elle étend ses bras noueux au devant de son visage. Un geste, un simple mouvement. Une fleur sans teinte pousse, un épi sombre défie les Cieux chargés. La bataille commence. Le Tonnerre, aux ordres des viles Jumelles, déchaine la Foudre et frappe la Terre. La Nature lance les gardiennes sacrées à sa rencontre. Les éléments sont en furie : c'est un cataclysme. Ce fut décidé. Il n'y aurait aucun survivant.

Forest

Les Cœurs se meurent. Leur âme est sur le point de quitter cette hideuse enveloppe corporelle pour rejoindre un autre monde. L'Histoire avec sa grande hache arrive alors. Le Destin tutélaire flotte, son regard se pose sur Elle. L'Emissaire de la Mort, le Bourreau sans pitié, celle que le Châtiment a rendu insensible, se prend à hésiter... Elle ne peut. Impossible d'achever ces Cœurs encore tièdes, ces doux martyrs. Elle fixe le Destin, "Plus tard.", incline ses épaules et saisis l'une des entités entre ses doigts, la place à côté de l'autre et s'évapore élégamment... en silence... Tout à coup, tout se déchire, les montagnes se fendent, les plaines se tassent. Cela frappe, cela hurle, cela crie, cela chante, cela tournoie, cela implose... C'est la plus horrible plainte audible au monde... Le fracas perce les tympans, fait exploser les boites crâniennes. Tout est déchiré.


Il ne reste rien, sauf... les Cœurs. De l'eau suinte, l'on entend son battement régulier. Ils saignent toujours... Et inévitablement... lentement... surement... leurs sèves se mêlent. Alors que tout semble perdu : mouvement. Un Cœur renaît. Il respire. Il vit. Il ne comprend pas. Il redécouvre le monde qui l'entoure. Il écarquille les yeux mais les plisse aussitôt. La lumière est vive, fade. Il effleure sa joue, les cicatrices désormais pansées, sa peau lui semble plus douce que jamais. Puis, il aperçoit un être suffocant, Celui dont les plaies purulentes masquent un visage. Comme il est beau malgré les heurts qui le défigurent. Il est comme lui. Les mêmes blessures, le mêmes envies, les mêmes craintes, la même peur... Comment sait-il tout ça sur l'Inconnu ? Ou plutôt comment l'as t-il lu ?
Il ne le connaît pas, cet Autre qui expire, pourtant, il peut plonger au cœur des abîmes de cette âme qu'il trouve si semblable à la sienne. Sans jamais se tromper. Peut-être que... Il effleure l'Inconnu de son doigt. Le Cœur. L'Inconnu tressaille, tremble, se meut. La mélodie auparavant étouffée par les grondements célestes, reprend possession de l'Univers. Tout lui appartient. Elle berce la Terre torturée. La mère nourricière se régénère. La catharsis opère, cette purgation était capitale. Nécessaire.
Un tourbillon d'étoiles moirées entoure les Cœurs engourdis. L'Inconnu ouvre les yeux. Le Cœur y lit la surprise, la peur... mais aussi le plus pur et le plus fort des sentiments. Des sourires naissent. Le Cœur tend la main. L'Autre hésite, puis la saisis... Il grimace. Le Cœur a peur. L'Autre a t-il mal ? De légers picotements titillent ses paumes, ravissent son âme et... Que faire ? Il peut seulement bondir, rire, chanter, jouer... Tout s'arrête de nouveau. L'Inconnu a balbutié.

La toile frémissant sous la soie d'un pinceau invisible rougit. Les champs jadis éteints verdoient alors, les épis se dorent, les fruits mûrissent, les rivières s'animent. Les Cœurs assistent au plus beau spectacle du monde. Est-ce la première fois que les couleurs leur paraissent si belles ?
Les Cœurs n'attendaient que cela. "Cela". Toute leur vie, ils l'ont cherché. Maintenant, ils battent, ils battent à l'unisson, dansent et t  et chantent et rient et. Aiment. virevoltent. Ils vivent heureux maintenant et à jamais la où le Destin les a menés. Ils connaissent le moment le plus beau de cette existence qu'il pensaient vaine. Ce jour, il le cueillent délicatement.

Après la Mort, la Naissance, le cycle jamais ne se tord. La Douleur et la Souffrance font bien pâle figure devant l'Amour qui toujours perdure.

20 septembre 2009

Bouh, la philo, bouh...

Vendredi 18 Septembre 2009 :

[Aux alentours de 21:23]
Ne vous disais-je pas il y a deux jours que je craignais férocement l'amour ? Et bien, voila, malgré moi, mes peurs se sont confirmées et là... bah c'est pas joli, joli. Ce matin, nous avons eu cours de philosophie. Deux heures,de sieste après deux heures de sommeil profond et rédaction de l'interview du weed-end. Or, ces deux heures m'ont retourné le ciboulot et depuis, j'ai compris une chose. Enfin, mon esprit a assimilé une notion qui m'a terrifiée : le désir.
Un désir s'assouvit et meurt puis un autre naît.

J'ai voulu pleurer à l'heure du déjeuner, comme si ça pouvait me soulager, je n'ai pas pu, mes amis étaient là. Je me devais de les respecter. J'ai posé des questions sur un forum que je fréquente en rentrant chez moi. On m'a répondu : « Tu es jalouse ? Oh, ça veut dire que tu n'es pas amoureuse. Pour l'être, il fait aimer l'autre plus que soi. »

J'ai bobo. Ce n'est pas un mal physique, c'est un mal spirituel... J'ai eu beau appeler K. et ressentir un peu de réconfort, la douleur est revenue après une nuit de sommeil agitée. Bref...

Dimanche 20 Septembre 2009 :

J'ai pris une décision. (Whou, c'cool...)

J'arrête tout. Ça me fait plus de mal que de bien et visiblement, ces sentiments si forts ne trouvent pas de réciproque. Ce qui me fait mal, ce n'est pas ce qu'il dit, c'est ce qu'il ne dit pas. Comme une ridicule collégienne. Mûris ma grande.

Non retour... Farewell...

Copie_de_DSC07749

16 septembre 2009

Franchise totale, fous toi d'moi va.

Je suis fatiguée ! Oh, le bel article, il commence avec une superbe plainte... Non, restez, vous verrez bien si la suite vous importune ou pas.

Alors, oui, Marine est gentille, Marine est drôle, Marine fait bonne figure, Marine semble toujours aller bien mais Marine va mal...
Je conçois ce que genre de chose soit pénible, voire difficilement audible par mon entourage, aussi, j'ai pris une décision. Je ne me plaindrai plus, ne répondrai plus « Bof » ou « Non. » à d'étranges « Ça va ? », questions de circonstance plus que témoignage d'un intérêt quelconque, je garderai les choses pour moi. J'ai aussi décidé de ne plus parler de ma vie à qui que ce soit... Sauf si...
No limit ? Si, il y en aura toujours. S'il m'arrivait d'écrire tout ce que je pensais, je n'aurais plus d'amis... Être franc complètement ce n'est pas possible.

***

Je réfléchissais à ça dans le bus tout à l'heure. Il m'est désormais tellement facile de laisser mon esprit aller au gré des sinuosités taquines de l'asphalte... Parfois, il m'arrive d'oublier jusqu'au piaillement incessant des gens autour de moi et qu'en temps normal, j'aurais eu grand plaisir à alimenter, gênant ainsi d'autres rêveurs tels que moi. [Vous savez, ces gens absorbés par un paysage qu'ils ont déjà vu des centaines de fois depuis qu'ils prennent cette ligne de bus. Ces gens pour qui cette observation semble être un renouveau perpétuel et captivant que rien, ou si peu pourrait briser... A quoi pensent-ils ? La réponse est simple... A eux. Eux et tout ce qui touche ce "Eux" substitutif.] J'ai souvent oublié le ronron nonchalant du moteur et les appels criards dans les talkie-walkies du chauffeur, les toux grasses des « grippés de seconde classe », les plissements des tissus, les touches sèches des portables qui grincent aussi... Au profit d'une simple chose.

L'amouuuur ! *___*

[...]

Où en étais-je ? Au bus. Ces trente minutes de répit m'ont permis de faire un rapide point sur la journée avant de m'atrophier le cerveau.

***

L. est venue me voir ce matin et je crois que je l'en remercierai un bon bout de temps sans qu'elle le sache.

« Marine, est-ce que tu veux toujours changer d'option ? Je vais aller en musique cet aprem', j'arrête le japonais. »

Et dire que j'avais oublié. Quitter l'option Arts Plastiques pour Musique. Mais quel rêve ! Sur un coup de tête, sans réfléchir, sans me poser davantage de questions, j'ai accepté et j'ai suivi L. Adieu Mme B et les horribles sujets tout pourris ! J'ai découvert un univers différent. La seule chose qui m'aurait poussée à garder l'option : mes amies de 1L2...
Je suis en classe avec des garçons que j'aime bien voire beaucoup dans la mesure où je commence à m'y attacher, grâce à K. sans doute. Le prof est drôle, intéressant et clair lorsqu'il explique. Il nous a dit que nous étions comme "une grande famille". L. et moi, nous venons d'être adoptées et j'espère qu'on sera acceptées en tant que musiciennes parmi ces gens qui ont l'option depuis deux ans déjà.

Le midi, nous avons aussi intégré l'atelier d'écriture de Mme H. Quelle femme ! Je crois que c'est la plus intéressante des enseignantes qu'il nous ait été donné d'écouter. C'est bien grâce à elle que j'ai réussi mon bac de français. Elle a présenté son projet avec tellement de douceur, de délicatesse et d'humilité que même si ça ne me plaisait pas, j'aurais rejoint le petit groupe que nous formons à présent : « Littérature et Cuisine ». Il y a L., S., K., Moi et deux garçons que j'ai déjà entrevus l'année dernière. Des premières sans doute. Les activités n'ont pas vraiment commencé aussi, je ne peux en parler comme je le voudrais. J'y reviendrais dans quelques semaines...

***

Suite à ma virée onirique en bus, je suis rentrée chez moi, la tête pleine de rêves et d'espoirs. Sur le bar, une petite enveloppe rose imprimée Pucca m'attendait sagement rangée entre les factures et le rappel de la bibliothèque.
Elle m'a donné le sourire pour le reste de la soirée. Cette douceur enfantine transcrite à l'encre mauve sur une petite carte postale rouge est si agréable. Savoir qu'on est appréciée est un réel plaisir. Je lui ai écrit en retour, j'attends de finaliser la lettre et de l'envoyer... Moi aussi j'ai mis des couleurs cette fois.

***

J'ai tenté de me mettre au boulot... Je n'y arrive pas. Je pense à bidule là et ça brouille mes connexions synaptiques. Rien n'entre, rien ne passe, rien n'est accessible à part son image floue, fugace qui s'amuse à me taquiner sans cesse. Je dois avoir un vrai pète au casque : c'est pas permis de se ruiner le moral avec quelque chose qui devrait être si jouissif... Cette mélancolie me pousse à chercher des informations à méditer. Je m'impose de la souffrance... et j'aime bien ça.

Ma curiosité malsaine fut entièrement satisfaite, aux dépends du bien-être de mon cœur...

[...]

[...]

[Une photo prise cet été d'un ami d'1m95 xD.]

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***



Ah, puis ça me gonfle, je n'utilise plus tellement Yvette, vu que Jacques est aussi lent qu'un escargot sur the 66 Road...
J'ai l'impression d'avoir dépensé 65€ pour rien... Mais s'il n'y avait que ça...


 

Mais la nous en sommes aux pensées les plus matérielles... J'ai fini de m'apitoyer. *soupir*



***

La phrase du jour !

R. se posait des questions typiquement féminines sur la façon d'aborder un garçon qui lui plaisait et bien, Doudou a été assez incroyable, dans la mesure où il ne parle jamais. Ses mots, pris au sens premiers, c'est à dire, sans réflexion, sans démonstration des failles de la thèse, ont eu un effet bizarre sur moi.

- Dis, si une fille venait te voir parce qu'elle te trouve mignon et qu'elle aimerait faire ta connaissance, qu'est-ce que tu en penses ? Qu'est-ce que ça te fait ?
- Ça nous fait plaisir ! Comme ça on a pas à le faire...

*applaudissements*

- Puis, nous, on attend que ça... a t-il conclut.

Si c'était aussi simple... *rire*

****
[...] = Passage supprimé.

3 septembre 2009

« Retour au sein de l'engrenage mortel... » C'est naz' comme blaz' ! :o))

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Journée banale, illuminée par la rentrée en ce lendemain de seconde journée du mois de Septembre...
Emploi du temps à trous, quatre heures de philo le Lundi, trois heures de perm' avant l'art le Mercredi... Quant à la classe, je vais être franche, je suis avec K. et S., le reste je m'en moque. Il y a bien deux trois jeunes filles à qui je ne compte pas adresser la parole. Pas sous l'impulsion d'une animosité quelconque, je les trouve hautaines... je sens que c'est LEUR classe, LEURS amies et LEUR petite personne. Dans ce monde fait de mensonges, de choses murmurées à demi-mot dans le dos d'un "camarade", j'ai ma place, je ne dis pas la contraire, j'ai toujours critiqué comme les autres... mais je me sens exclue aussi. J'ai fait un effort incroyable pour ne pas sauter sur M en appelant le pauvre garçon « DOUDOU !!! » mais en récompense j'ai eu le droit à une bise. J'ai décidé de me contenir, de freiner sur l'extravagance. Ça m'a fait tellement plaisir de revoir tout le monde...

Maman m'a accompagnée à Pontoise l'après midi et j'ai rejoint Camille pour répéter. la chanson est au point... Mais... bon voila quoi ! Hein ! :o)

Et puis ma foi, j'en demande trop. Je voudrais être douée partout, c'est un beau problème, ça. Je voudrais savoir jouer parfaitement de la guitare, du piano, réussir mes oekakis, dessiner comme une pro, avoir un super appareil photo et faire des photos qui non content d'être esthétiquement agréables seraient une façon de montrer qui je suis aux gens, être la plus souple, la première dans toutes la matières, je veux qu'on m'admire et qu'on me respecte (si c'est pas de la prétention ça...) et en même temps quand j'ai des compliments, je ne sais plus où me mettre... Quand certains disent que je ne suis pas sûre de moi... je considère ces aveux comme la preuve "manuscrite vivante" du contraire. Mais en avouant et en me cachant derrière cette barrière que représentent les "autres", je démontre que je ne suis pas à l'aise que ça. Quel étrange paradoxe. Puis qu'est-ce que m'apitoie aussi, c'est pénible.

***

Si on en revient à des sentiments bien plus dérisoires, j'ai des envies de HTML, des envies de décoration de ce blog... Je veux qu'il soit superbe !
Malheureusement, j'y connais quedal à part les balises de base et c'est pas comme ça que je vais y arriver, en plus, flemme d'apprendre de nouvelles choses, je me concentre sur les Liaisons Dangereuses et sur le libertinaaaaage...
J'ai pas quitté l'ordi de la matinée, je suis encore en pyjama, je n'ai fait que griffonner avec Yvette, la tablette... Accro à ce truc, je vous jure. J'ai pour projet de me créer un mini moi, une sorte d'avatar, mon double graphique et d'écrire ses aventures sous la forme d'une petite BD, un peu comme Lucie Nero*... Je n'ai jamais de bonnes idées, aussi, je dois les piocher ailleurs, c'est désolant mais c'est comme ça. Quoique ça, ça doit bien faire 3 ans que j'en ai envie.

Je dois aller rejoindre ma nièce mais prendre le bus ne m'enchante pas vraiment... Je lui ai promis, je dois le faire...

Allez, go sous la douche... *soupir.

♪~ J-1 avant le concert... J'ai les mains qui en tremblent...

*Lien à votre droite !

1 septembre 2009

Lalalaaaaaa !

J-1 avant la rentrée.

Malgré la venue de Karina aujourd'hui, je dois dire que j'aurais trouvé cette journée extrêmement plate si, à 17:06:12, mon portable n'avait sonné. [Bon, j'exagère, les secondes n'étaient pas indiquées]. Qui était-ce ? Je vous le donne en dix, en cent, en mille !

E...

Quelle ne fut ma surprise quand je lus avec cette délicieuse stupeur qui me paralyse à tous les coups son nom sur l'écran. Paniquée, je ne sais pas si je dois répondre où pas ! En même temps si je ne réponds pas, il va se retrouver face à Gilles le québécois qui campe dans ma messagerie la honte. Il FAUT décrocher. Le temps que je réfléchisse à tout ça, trois sonneries sur cinq avaient résonné dans ma tête !
Ni une, ni deux, mesdames et messieurs, je cours, je vole jusqu'au deuxième étage, j'entre dans ma chambre et essoufflée, troublée, le cœur battant, la batterie du portable quasiment à plat, j'appuie sur le bouton vert.
« Euh... Allo ?
- Allo Marine, tu sais qui c'est ? »


Je crois que mes muscles se sont relâchés d'un même mouvement en entendant sa voix. Je me suis laissée tomber sur ma chaise et, adoptant un ton de circonstance qui ne laissait rien paraître de mon émoi, j'ai plaisanté comme j'ai l'habitude de le faire. J'aime pas être comme ça.
Si je sais qui c'est ? Bien sur, je reconnaîtrais cette voix entre mille. Nous avons discuté pendant vingt trois petites minutes... de moi, de lui... Quand il a fallu raccrocher, mon petit cœur s'est serré mais il faut bien admettre que la rareté de ses appels a donné à celui ci une saveur toute particulière, que je goûte du bout des lèvres pour n'en perdre aucune miette. En fait, c'est recevoir l'appel d'un ami qu'on a pas vu depuis des lustres et entendre sa voix au bout du fil avec surprise et joie.

J'ai sauté, j'ai gémis, j'ai crié... J'ai déjà connu ça avec M. Je sais que je suis "normale". Marine entre en traaaanse ! Ma sœur m'a patiemment écoutée parler de ma vie tandis qu'elle s'amusait avec tous les cadeaux que lui a fait K. Puis maman est rentrée, je l'ai harcelée... J'ai besoin de partager mon bonheur avec les gens...
Parfois ça les agace, mais je suis bien trop aveuglée par ces soubresauts que fait mon estomac que j'en oublie un peu les désirs d'autrui. Est-ce mal de temps en temps, de se consacrer à soi et rien qu'à soi ?
Il m'a promis qu'il m'appellerait plus souvent et a dit que ça lui faisait plaisir d'entendre ma voix. Et moi donc. C'est mon premier "ami garçon". Je trouve ça chouette de diversifier tout ça, de ne pas discuter qu'avec des nanas en permanence.

J'ai ri. J'ai ri seule mais j'ai ri de bon cœur. *soupire*

***

J'ai ma tablette hier, ça y est. Elle s'appelle Yvette et s'entend bien avec Jacques (ndla : l'ordinateur). Comme j'y connaissais quedal, j'ai demandé des conseils sur Pokégraph. Là bas, il y a une nana que j'admire. Le mot n'est pas trop faible à mon sens. Je ne sais rien d'elle mais chacun de ses dessins me parlent, ils sont d'une quasi perfection saisissante. C'est du grand mesdames et messieurs. Elle m'a donné des conseils et j'ai finalement pris une Wacom Bamboo que la caissière a mal passé dans sa caisse... pour notre plus grand bonheur ! 15€ de réduction. 65 au lieu de 80. Je crois qu'on a eu un sacré coup de bol. Mon porte monnaie est RA-VI. Deux trois tours pour faire les magasins avec maman, histoire de lui trouver des T-Shirt et nous sommes rentrées à la maison où j'ai écouté pendant 10 minutes le monsieur dans le CD Rom, me parler de la tablette. Elle est extra... J'en suis bien contente même si je n'ai pas réellement eu le temps d'expérimenter chaque fonction. m'enfin, on verra ça plus tard !

Pour l'instant, j'ai déjà griffonné deux trois pokémon avec Art Rage et son imitation du crayon. Maman craint que je ne cesse de dessiner avec cet "objet de malheur" en ma possession. Je crois qu'elle n'a pas saisi que ce n'était pas un engin magique, qu'on ne devenait pas doué en dessin rien qu'avec ça. J'ai encore d'énormes progrès à faire et eux, ils se feront sur papier. J'aime toujours autant les mines de crayons, l'odeur du papier et le grésillement du carbone sur les feuilles Canson à gros grain.

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29 août 2009

Ouragan sur le feu !

Oh oh oh !

Que de choses à raconter ces temps ci... Ça risque d'être extrêmement brouillon et désordonné mais il faut bien que j'arrive à coller tout ce dont j'aimerais parler. Z'avez qu'à vous y faire, mildiou !

***

Hum, je projette de m'acheter une tablette graphique ! Ça faisait tellement de temps que j'en rêvais. Une entrée d'agent est arrivée récemment et quand j'en ai parlé, ma sœur a gentiment proposé de m'aider à la financer. J'ai une chance pas croyable d'avoir une sœur pareille... Si elle peut être absolument redoutable dans certaines circonstances, la plupart du temps elle est aussi douce qu'un agneau... Et dire que je ne m'en rends compte que maintenant.

Je suis une mauvaise grande sœur, elle me l'a dit plusieurs fois et désormais,
après avoir pris conscience de certaines choses, je me dois de réparer mes erreurs.

Le choix définitif de la tablette n'est pas avancé mais plus je parcoure certains blogs, forums de graphisme, plus j'ai le sentiment ridicule qu'il m'en FAUT une. Quand je pense que je risque de m'en désintéresser au bout d'un moment... Au moins je n'aurais pas à attendre Noël.

***

Maman, toujours très discrète et aussi subtile que... "le néant qui sépare tes deux oreilles" est arrivée près de moi avant hier. Se penchant doucement par dessus mon épaule, elle m'a tenu à peu près ce discours :
« Qu'est-ce que tu voudrais comme guitare toi ?
- Hum... Dans l'idéal j'aimerais que ce soit une folk électroacoustique si possible pan coupé mais ça reste en option. les Ibanez sont sympa. Pourquoi ?
- Euh... Attends, attends, tu vas me le noter ici *sors une feuille et un crayon de nulle part* et je verrais.
- Tu verras quoi ? Tu sais que ça coute cher ces trucs la, hein ?
- Mais oui, m'enfin j'ai des amis musiciens et on sait jamais... ou alors pour Noël ? »


Comme je suis "joueuse", j'en ai profité pour la taquiner un peu en jouant l'enfant gâtée :
« Bah... Et mon ordi portable ? »

Il faut connaître ma mère pour comprendre. Elle part vraiment au quart de tour, une vraie berline de compet ' et à force, on s'en amuse. Comme je suis cruelle... [Là, ça aurait été l'occasion rêvée pour croquer une petite scène à l'aquarelle... Huhu.]

***

Sinon, le concert qui se rapproche à grand pas... [Ouais, concert le 4 Septembre au Dôme de la ville de Pontoise... Passé des auditions avec ma nièce, sélectionnées, etc...]
Ça me fait peur, surtout que j'ai l'impression de ne rien connaître. Pas de paroles, pas les mélodies. C'est d'une complexité sans nom mais c'est terriblement excitaaaaant ! Puis je ne peux pas lâcher ma nièce alors je vais assurer.

***

Je ne lâche plus mon portable depuis hier. E. m'envoie texto sur texto, et même si en envoyer un à La Réunion me coûte la peau des fesses et que mon forfait [renouvelé le 26 Août à titre d'information] a déjà diminué de moitié, j'adore lui répondre et le lire. Je profite de parler à quelqu'un d'intéressant, ça m'arrive si peu souvent. En fait je crois qu'il n'y a "que" pour lui et P. et M. que je me connecte sur Msn. Les autres n'ont rien à dire...

***

Je suis allée voir Inglourious Basterds au ciné avec un ami. J'avoue sincèrement que je n'avais pas regardé la Bande-annonce aussi, je me suis laissée entraîner sans savoir ce qu'était ce film. J'avoue aussi être un peu sensible à la vue du sang [en tous cas c'est ce qu'il me semblait avant que le film ne commence] et lors des pubs pré film, une tête à explosé dans une voiture. Sursautant comme pas deux, je regarde mon voisin et je lui dis :
« En fait, j'ai un peu de mal avec le sang...
- Bon sang ! [C'est le cas de le dire, jeune homme...] Tu aurais du me le préciser quand on a choisi le film ! Tu sais ce qu'on va voir au moins ? »

Là, vent de panique... Dois-je répondre : « Adrien, pour être sincère, non, je viens à l'aveuglette. » ou encore « Bien sûr ! Mais là, je n'étais juste pas préparée à voir cette tête exploser... ». Parce que être prise pour une courge ça va bien cinq minutes, je me suis contentée d'un « Oui, oui... ». Et alors ? Ça fait partie du risque que d'aller voir des choses sans être parfaitement au courant de ce qui va se passer, non ? C'est... l'aventuuuure !
... OKay...
J'ai quand même posé deux trois questions sur le film, l'air de rien, vu que mon voisin l'avait déjà vu en VF [et que là, c'était la VO]... « Y a beaucoup de sang ? C'est gore ? Ah, la scène de fin est assez hard ? Ah... Et est qu'on voit tout ? »
Apparemment, c'est bien passé.

Bilan des courses : Film intéressant bien que je n'ai jamais été adepte du genre ! Quelques "cachages" d'yeux à déplorer  donc mais bon. La vision historique volontairement détournée ou plutôt devrais-je dire, revisitée est terriblement bien pensée de telle sorte qu'on ne s'attend pas à la fin. On découvre un Brad Pitt comme on l'a rarement vu. Je dois dire que je n'aime pas particulièrement cet acteur mais le rôle qu'on lui a confié lui permet visiblement d'exploiter une partie cachée de lui même. Il est désopilant et c'est vraiment chouette  [et d'ailleurs la VO est bien mieux que la VF ]. Il faut avoir un cœur accroché car certaines scènes sont assez violentes, voire très violentes mais sinon c'est un bon film ponctué d'humour. Je ne connaissais pas Tarantino mais ça me donne envie d'en découvrir davantage sur son "œuvre cinématographique". *remonte ses lunettes sur son nez*

***

Depuis une vingtaine de jours, j'ai officiellement dix-huit ans et TOUTES MES DENTS ! Mouarf ! C'est étrange... J'ai reçu ce matin une petite carte du frère d'E. Une adorable carte toute bariolée de couleurs et pleine de candeur que j'ai pris beaucoup de plaisir à lire. J'ai immédiatement répondu et posté ma missive. J'espère qu'elle lui fera plaisir malgré la sobriété formelle à laquelle je me suis tenue. J'ai du mal à mettre des explosions de couleurs et quand bien même j'aimerais le faire, je n'ai pas le matériel adéquat.

***

Je n'arrive pas à lire mon bouquin de littérature, je repousse toujours l'échéance jusqu'au moment où je vais me retrouver au pied du mur, prête à foncer dedans. A BAS LA PROCRASTINATION ! Et ça m'inquiète. Les Liaisons Dangereuses... Maudites soient-elles !

 

~~ Petits portraits ~~

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28 juillet 2009

Qu'il est dur de quitter ceux qu'on aime...

Ô blog chéri, me voila de retour ! Que ne t'avais-je abandonné...

J'avais baragouiné dans un précédent article que je m'exilais sous peu sur une île vendéenne avec un jeune homme rencontré sur un certain forum. Me voila revenue de ce périple ! Les amis, je viens d'expérimenter le parfait contraire de l'expression "On est bien que chez soi" ou celle qui s'en rapproche, voyez ça comme vous voulez. Il faut se méfier des formules toutes faites. Nous sommes le 28 Juillet et je n'ai pas écrit avant... Il m'a fallu un temps pour m'adapter à nouveau à la vie ici. Or, l'Homme s'habitue à tout... donc moi aussi, quoique j'en pense.

Je crains que cette article ne soit d'une longueur excessive mais il aura le mérite de résumer les faits primordiaux de ce séjour et ainsi de m'éviter la lourde tâche de ravir les oreilles des multiples petites curieuses qui aimeraient bien connaître le fin mot de mes vacances et leur déroulement intégral... Sotte que je suis, j'ai oublié de m'en tenir à me résolutions et accessoirement de noter jour par jour ce que nous avions fait. Restent donc ma mémoire - qui s'avère être performante quand il s'agit de retenir des futilités aberrantes - et celle de mon nouvel amiiiii que je harcèlerai au besoin.

Entrée en matière :

Le Jour J : Marion est venue dormir à la maison et le lever s'avère être d'une complexité mesurée. Maman a tenu à partir deux heures avant celle indiquée sur mon billet de train, allez savoir pourquoi, j'aurais pu le louper si on avait avancé l'heure de départ, on ne sait jamais. C'est donc à 7h45 que nous quittons la maison. Premiers échauffements et tensions. Je vous passe les déambulations dans le RER et les métros, choses que Maman ne supporte pas et se fait toujours un plaisir de faire remarquer à voix bien haute... La Gare Montparnasse. Je n'avais jamais vu la tour et je l'ai donc prise en photo. Le pauvre cliché se retrouve coincé entre deux superbes plages dans le dossier « Ile D'Yeu 9 Juillet 22 Juillet », son moral en prend un coup croyez moi.

Ellipse du petit chocolat bu sur le pouce, de la découverte incroyable des toilettes payantes de la gare, de l'apprentissage ultra rapide de Maman à taper des sms, des discussions avec Marion sur le soleil qui va cramer ma peau, toussa, du gros derrière et de l'amabilité relative de la serveuse, des murmures suite aux passages de militaires tout de kaki vêtus etc...

Il est à présent 9h40 et le numéro de mon train ne va pas tarder à apparaître sur l'immense tableau noir aux chiffres mobiles (que j'aurais du prendre un photo bon sang !). Aux aguets, Maman tourne et tournicote, ruminant on ne sait quoi jusqu'à ce que le messie se matérialise en la présence d'un numéro à quatre chiffres, et d'un intitulé « 10h00 Nantes Quai 6 ». Chiourmf ! Marée humaine ! Les gens bougent et ondulent jusqu'au quai indiqué. Nous avons quinze minutes pour trouver la voiture qui, bien évidemment, est celle du bouuuut du train, la dernière, la plus lointaine. Maman est paniquée, moi je suis zen, Marion aussi je crois. Ces mouvements de foule m'impressionnent mais au fond je suis apaisée... pour l'instant.
On trouve la voiture, Maman m'arrache la valise et mon sac de voyage des mains pour aller les ranger dans le compartiment prévu à cet effet et m'invite à monter pour prendre ma place, ce que je fais avec lenteur. Je m'assois, Maman me fait des recommandations, Marion est toujours très discrète mais c'est elle que je serre le plus fort dans mes bras, c'est elle qui me manquera le plus entre autres. La voix féminine invite les accompagnateurs des passagers à descendre et je me retrouve seule, à côté d'une vieille dame peu loquace. Le train s'ébranle, il roule. Je quitte Paris. J'écris, j'écris des choses que je ne publierai jamais, mes doutes, mes peurs, car à cet instant, oui, j'ai peur. Je veux rentrer chez moi, je ne sais pas où je vais, je veux faire demi tour. Mon cœur bat plus fort. Je panique. Je tente de me calmer et pour se faire, je décide d'aller aux toilettes afin de rincer mes paumes moites... Erreur monumentale.

Les toilettes du TGV *prise 1* :
Alors, déjà, parlons de l'odeur... Elle y est absolument infecte et c'est un euphémisme, en plus pas de présence de papier détectée et je passe les détails de l'hygiène... Heureusement me dis-je que j'ai vérifié l'arrivée d'eau avant de me savonner les mains à outrance... parce que figurez vous qu'il n'y avait PAS d'eau. Vous pouvez toujours changer de toilettes espérant que quelque part vous trouverez meilleur sort, mais la cabine suivante est rarement plus accueillante que la première. Aussi, vous abandonnez l'idée de vous laver les mains (ou quoique ce soit d'autre d'ailleurs) et priez pour que votre voisine ait du gel sans eau anti-bactérien dans son sac comme ce fut le cas pour moi.

Ceci étant brillamment narré, poursuivons. Je me lève cinq six fois pour vérifier qu'on ne me vole pas ma valise, je lis les Liaisons dangereuses, j'écoute de la musique, surfe sur Msn grâce à mon joli portable affectueusement prénommé « Pouet » ou « C*nnard », c'est selon, et je tente de calmer mes nerfs quand on nous arrête une demie heure sur les voies ferroviaires.
Bilan des courses : bus raté obligatoirement, et trente-cinq minutes de retard. Par chance, il en reste un ! La SNCF est bonne et clémente. Je cours, renverse ma valise, j'ai chaud, je sue, j'en peux plus mais je hèle le chauffeur qui m'ouvre les compartiments à bagages et me permet d'y glisser ma valise. Pour une première fois seule, je dois dire que je m'en tire pas mal, sur un itinéraire inconnu qui plus est. Je prends place dans le bus à côté d'une dame blonde et, tout en continuant de suer, allume Msn et essayer de contacter Ezhvin. Il est 13h00. J'ai mal à la tête, je n'ai pas vu Brad Pitt (je me comprends) et il fait une chaleur torride malgré la noirceur du ciel. Le bus part. Nantes ne m'apparaît pas comme transcendante, il faut dire que le temps est aussi lourd et gris que mon humeur est massacrante ce qui n'améliore pas ma perception des choses. On roule, on roule. Plus j'approche, plus je suis contente.

Trois quarts d'heure plus tard, le paysage change du tout au tout. On passe d'un coup des vieux bâtiments sombres et laids, immeubles interminables sans une once de verdure, à une marée de champs... et du soleil. De jolis champs dorés, griffés de petites ruisseaux, parsemés de grosses meules de foin bien ficelées, il y a même des vaches et des chevaux. Je suis en Vendée. Les maisons sont blanches, les volets colorés, il y a des fleurs, c'est joli, frais et chaleureux. Mon angoisse retombe et la température interne aussi, soit bénie la clim'.
Je m'inquiète un peu, je sais que je dois m'arrêter à Fromentine mais je ne sais pas où c'est. Timidement, je demande à ma voisine qui m'indique que c'est le terminus et que quand tout le monde descendra, cela voudra dire que j'y étais. 14h30. En effet, j'aperçois la Gare Maritime, c'est là que je dois me rendre. Je récupère mon bagage et brusque prise de conscience : je suis à la mer...

Il y a des mouettes, du sable, de l'eau, des bateaux... Cinq ans que je n'avais pas vu l'océan car c'est bel et bien une infime parcelle de l'océan Atlantique que j'ai sous les yeux. Je suis sous le charme. Mais il faut me tirer de ma torpeur béate pour me renseigner au sujet des bateaux vers l'Ile d'Yeu. Prochaine navette : 19h... C'est à peine si j'ai envie de m'arracher les cheveux. Je vais voir l'autre compagnie, peut-être que les horaires seront plus satisfaisants : 18h15. Un tout petit peu mieux. J'achète mon billet et me prépare mentalement à patienter presque quatre heures. Je fais des photos, je n'ose pas aller sur la plage, je suis encombrée par ma valise. Je change de chaussures, adieu les converses, bonjour les spartiates. Je lis mon livre, assise en face de la mer, je me tape un coup de soleil. C'est le pied intégral, ironie quand tu nous tiens.

Mais si vous saviez ce que j'allais vivre par la suite, vous penseriez que cette attente n'était là que pour éprouver ma patience. Je ne tremperai pas mes pieds dans l'eau avant l'ile. Je me dirige vers l'embarcadère après m'être repoudré le nez. Le vent avait bien emmêlé mes cheveux, un coup de crayon histoire d'être potable à l'arrivée (durant tout le séjour, et ce en raison d'une pénurie de taille crayon, je passe la maquillage à la trappe... Plus jamais, plus ja-mais ^^). Pour y accéder, il faut traverser un long couloir de verre. Creux, froid, similaire à celui que j'aurai tant de mal à traverser au retour. D'ailleurs, rien qu'en y repensant... bref.
Je m'assois en attendant l'ouverture des portes, je discute avec une jeune fille de mon age et lui indique l'entrée du bateau. Je la suis et me place dans le dit "véhicule" seule sur une rangée de six sièges. Je ne me souviens même plus de leur couleur tant j'étais absorbée par les remous des vagues... Je crois qu'ils étaient bleus. C'est parti pour 45 minutes. Il y a beaucoup d'enfants... et pas mal de bruit, ça tangue, je n'ai plus de batterie, donc plus de musique, pas de contact avec l'extérieur. Je n'ai qu'une envie : arriver.
Au fur et à mesure que l'on progresse sur l'eau, je vois les côtes îslaises se dessiner doucement, puis se préciser. Je peux distinguer les rochers, les petites criques et finalement le port...

Nous débarquons à Port Joinville, la "capitale" de l'île d'Yeu. Je suis vêtue de vert, comme je l'avais dit. Je n'ose même pas chercher qui que ce soit du regard : non pas par pudeur excessive ou d'autres choses du même genre. En fait, j'ai surtout pas mal... de mal à trainer ma valise sur l'espèce de passerelle reconstituée aux irrégularités agaçantes. Un coup elle penche sur le côté, un coup elle se retourne... J'ai du m'excuser trois fois auprès du monsieur derrière. Si Ezhvin a suivi la scène, il a du bien s'amuser. Ça faisait un peu « godiche qui débarque de sa ville et qui a eu des porteurs toute sa vie et qui du coup ne sait pas se dépatouiller seule ». Mais ça, tout le monde le sait, c'est pas vrai.
J'atteins finalement le bord, la terre ferme... L'ile d'Yeu. Y a pas à dire, c'est vraiment super joli. Le temps est superbe, le ciel dégagé, c'est chaleureux, c'est TROP beau quoi ! =)

Par contre, je suis perdue. Mais complètement perdue. Je sais que dans mon ventre se déchainaient plein d'émotions contradictoires ce qui n'était pas des plus agréable. C'est quand même un truc de malade ce que je vis là. Je prends mon téléphone [qui était éteint, la batterie à plat], je me donne une contenance en appelant un ami imaginaire et j'attends qu'on vienne me voir. J'aperçois un grand bonhomme affublé d'un chapeau de paille, portant des lunettes de soleil qui fend la foule pour me rejoindre et finalement attend patiemment, à quelques mètres de moi, que je termine mon appel... Et là, je me force à raccrocher. Je suis heureuse, heureuse, heureuse. C'est quand même une expérience fantastique !

« Marine R.. ?
- Oui ! c'est moi !
- Ezhvin ! »

Il me fait la bise et m'entraine à l'écart de la foule. Bah mes enfants, il est grand. Ça... c'est le premier constat, formel toussa. Bon, puis c'est un beau mec aussi. Hihi, ça aussi c'est flagrant et puis il a l'air vraiment sympathique, c'est tout sauf le genre de garçon qui fait peur (bon, à la rigueur, je n'avais pas encore vu son regard de mouton anémique...) Je me suis vraiment demandé à cet instant pourquoi j'étais là. Mais c'est dans ma nature de douter... C'normal, je crois. Je commence à relâcher mes nerfs, je suis plus détendue. Et puis c'est très exaltant de rencontrer de nouvelles personnes. Il me parle de l'Ile d'Yeu - « cette île est située à 18 km de la côte et est pompeusement (oui, oui, il parle comme ça ! ^^) appelée, le Joyaux de l'Atlantique ! » - me demande si j'ai fait bon voyage, on discute de mon sac artisanal toussa... Je rencontre son cousin, son frère et plus tard sa maman. Je crois que c'est lorsque je l'ai vue que j'ai su que ce séjour allait être un chamboulement très positif par rapport à mon mode de vie de "banlieusarde parigotte". Il faut dire que je m'attendais à une femme stricte, carrée, en me basant sur cette rigueur que j'associais inconsciemment à Ezhvin. Si elle l'est peut-être en temps normal, en vacances, c'est décontraction. Nous avons discuté dans la voiture pendant qu'elle me conduisait "à la maison", et m'a véritablement mise à l'aise. « Ici, pas d'heures fixes, notre mode de vie est véritablement aléatoire, on prend le temps de se poser... ». On s'y est bien tenu du temps que j'étais la bas en tous cas.


Suite en cours de rédaction.

En fait, j'ai la flemme de rédiger la suite... Je préfère la garder égoïstement pour moi. =)

Ce que je retiens en tous cas, c'est quelque chose de très positif... Je n'ose même pas parler du retour. J'avais vraiment l'air pitoyable dans mon siège à sangloter comme une gamine. Ça doit vouloir dire que j'ai beaucoup apprécié être la bas. Il me semble que j'ai passé les meilleurs vacances de ma vie, puis le fait d'être loin de ce et de ceux que je connais, de me détacher des miens m'a fait pas mal de bien. Merci donc à ceux qui m'ont reçue, merci à celui qui a pris l'initiative de me rencontrer mais qui ne passera jamais par là et tant mieux sinon j'aurais l'air bien bête. ^^


30 juin 2009

Crépuscule

Les mots se sont envolés. Plus aucun d'eux n'a de sens, seuls les signaux criards de mon corps me semblent intelligibles. Le plongeon indéfini que je subis ne saurait me causer plus de douleur. J'endure. J'en supporte les tiraillements comme autant de fines aiguilles fichées dans mon être aimant...

Copie_de_DSC06245Les nuages griffent le ciel, plantent leurs larmes à l'horizon... autant de zébrures coulées au firmament que de rainures gravées dans mes paumes, entrelacs paisible de lignes perdues.
Je suis à ma fenêtre. Je devrais aller dormir mais la chaleur ambiante m'en empêche, l'atmosphère est presque irrespirable. Je guette la moindre once de fraîcheur, chaque petit filet d'air que ma peau happe alors goulûment...

***

Le soleil est superbe. Jamais toile n'a été aussi lumineuse, aussi chaude. Les couleurs sont légions : rose, orange, jaune, rouge, vert, noir, bleu, gris... C'est l'univers entier et un simple point dans le ciel. Lumière, pénombre, clarté et pâleur...
Il se cache à présent. Je ne le vois déjà plus. Bientôt, la lune brillera de tout son éclat dans la mer d'encre où elle flotte la nuit, radieuse, sertie d'un fin halo opalescent, reine au croissant plein, au visage émacié, dormant dans son écrin d'argent.

Je n'entends plus que les caquètements agressifs des plaintes humaines, faibles êtres que rien ne noue, ni n'attache. Impies, sales, répugnants... J'aime à me croire différente. tiens, voila que l'on parle de moi. Ça jacte, ça piaille, ça maudit... je hais ces racontars idiots, ces diffamations blessantes. Je méprise le mépris.
Me croit-on sotte ? mes oreilles entendent le pas leste de l'araignée sur une frêle gouttière, le croissant du bois sous le pied fourbu de l'homme courbé, la pluie qui murmure des secrets imaginaires aux vertes herbes mouchetées par le temps.

...

Les tons se sont ternis. Fade est la lumière, creuses sont les formes, insignifiantes sont les bribes vocales... C'est vide, ça résonne... l'écho ne rencontre que son ombre... avant de mourir.

20 juin 2009

Motions, oh sweet motions....

A chaque fois que je regarde un film, il me viennent d'incroyables tas d'idées qui, à froid me donnent ou pas envie d'écrire. Là, maintenant, tout de suite, c'est le cas. Je dois être dans une drôle de passe, j'avale à grandes bouchées comédie romantique sur comédie romantique sans en ressentir l'étrange ras-le-bol qui étreint souvent une personne qui ne se confine qu'à un seul type de chose, quelle qu'elle soit.

On se dit que de toute manière, les comédies romantiques, c'est toujours la même chose, deux êtres que tout oppose mais qui finissent par se retrouver, un ministre qui tombe amoureux d'une simple secrétaire [ Pour le coup, ça fleure bon l'édition Harlequin ], un échange de maison pour fuir le quotidien, une star et un libraire, un homme d'affaire et une prostituée, deux âmes qui s'aiment sur internet et se haïssent dans leur vie de tous les jours... Un monceau imbuvable de clichés, servis à la pelle pour toutes les ménagères et célibataires involontaires de trente ans.

Je ne suis pas d'accord.

Il y a toujours un instant où nous, les filles, nous prenons à cet espèce de jeu, cette situation si loufoque que nos prédécesseurs ont été piocher dans le Chapeau des Larmes et que Florence Foresti évoque si implicitement bien dans son dernier spectacle... « C'est pour nous empêcher de regarder des films avec Meg Ryan »

On s'assoit devant la télé, dans le magnétoscope [ quoiqu'on dise, c'est plus classe d'évoquer cet engin plutôt que l'infâme lecteur DVD tout plat et sans âme... ] tourne une vieille cassette un peu abîmée qui vous a soutenu si souvent au cours de votre vie, vous épaulant lors des instants difficiles et vous en tirant même parfois : l'humour a des vertus que beaucoup de gens ne soupçonnent pas. Entre vos mains, un énorme pot de glace Häagen-Dazs® que, dans un élan d'inconscience, vous penser pouvoir finir seule... Gloire à celle qui y parvient.

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Il y a peu de bonnes comédies romantiques, mais celles qui le sont, le sont et le restent indéniablement. Que recherche t-on alors lors du visionnage de tels films ? Pour ma part, je pense que je cours, que dis-je, que je galope à la poursuite d'un instant de détente, d'un transfert de vie, d'une immersion totale et sans appel au cœur d'un autre monde, un monde où l'amour est partout, un monde où je suis omnisciente, où je vois tout, tout dans les plus petites proportions. Les regards lancés en coin, discrètement, un main qui en cherche une autre, une larme versée en silence... Tous ces éléments deviennent alors si évident qu'il m'arrive de m'en prendre à celui ou celle qui ne les voit pas, plongée dans une incompréhension entière et sans mensonge. " Regarde la, elle crève d'amour pour toi et tu es complètement aveugle... "

Soyez originaux ! J'y vois des enchevêtrements de vies, un entrelacs de destins qui se disloquent ou se bâtissent sur des fondations abandonnées mais encore fortes, désertés par l'amour ou le bonheur qu'une rencontre anime, qu'un sourire ravive, qu'une étreinte réchauffe. J'y vois des lumières qui scintillent en pleine tempête, j'entends le remous des cœurs et le gargouillis d'un ventre amoureux. J'attends que les doigts se nouent, que les corps fusionnent, que les premiers obstacles se dressent. J'ai peur en me disant que chacun d'eau peut fissurer le lien d'amour, jusqu'à le briser pour de bon... Je frémis en sentant la puissance de l'amour. Bah, c'est des trucs de gonzesse ça, hein...

Si je suis captivée, c'est gagné. Plus tard, je me mets à réfléchir... " Et si quelqu'un me jetait aussi des regards de la sorte ? Et si j'étais en réalité actrice d'un film éternel ? Et si j'appartenais à un livre dont j'étais l'un des personnages et que quelqu'un s'amusait à enrichir ses pages de mes péripéties, ou le contraire ? "

Ces entractes sont un miroir, elles me renvoient l'image d'une vie hypothétique qu'on ne sait mener à bien de nos jours. Bien sûr que les chances pour que ce genre de situation tombe sur notre tête sont minces mais elles existent. Quitte à vivre, autant restée cloîtrée dans mon univers féérique... Celui d'une ado rêveuse en mal d'amour qui ne souhaiterait jamais grandir.

17 juin 2009

Entre eux et moi

Une virée à cheval, en harmonie parfaite,
tantôt s'envolant au delà de branches taquines d'un bois,
dressées comme autant de petits obstacles sur le parcours d'une vie,
tantôt galopant à toute allure, sous la lourde caresse du soleil,
dans un champ de blé blond,
parsemé de coquelicots rebelles fut bel et bien un instant précieux ravi au bonheur...

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Se retrouver à dos de ces bêtes est une expérience incroyable, et maintenant que je vois mes années d'équitation cesser sans savoir quand j'aurais l'occasion de remonter, il me vient comme une sorte de mélancolie servie proprement dans un petit paquet bien enrobé, joliment présenté, accompagnée de son coulis de remords et d'anxiété. On cache souvent les choses les plus hideuses sous une beauté factice encore plus laide... et nombreux sont ceux qui s'y laissent prendre.

 

C'est face au seuil de la fin d'une ère que je me trouve aujourd'hui confrontée. Onze années se sont écoulées et avec elles, la tranche la plus formatrice de ma vie, celle qui fut jusqu'alors la plus intense, la plus neuve, la plus exaltante. De cette rupture germe une nouvelle époque, une époque pleine de contraintes, de choix, de tristesse, mais aussi de joie et de bonheur sans doute. Une vie sans ce savant mélange n'est pour moi qu'un breuvage insipide et fade, amputé d'une saveur rare et délicieuse dont nous n'apprenons l'existence que lorsque le sablier déverse ses derniers grains de sable.

Aujourd'hui, je peux le dire, le hurler, le crier sur tous toits aptes à percevoir les échos de ma voix : je pense que le plus grand amour de ma vie est et restera le cheval.

11 juin 2009

Dans la vie, y a bourde et grosse bourde...

Comme l'indique le titre, je m'en vais vous conter une histoire sans queue ni tête qui m'est arrivée pas plus tard qu'hier...

Comme vous le savez si bien, si ma maman se décide à se mouvoir, je voyagerai bientôt seule, dans un train, puis dans un bus, puis dans un bateau après trois heures d'attente à l'embarcadère [ tout ceci pour la modique somme temporelle de huit heures, bravo les raccords ] pour enfin passer une dizaine de jours sur une île avec []Foun jeune homme rencontré sur Internet [Fofo Pokémon powaaa... :roll:] et sa famille et la mer autour...

Diantre, dit comme ça, cela semble complètement insensé. Peut-être l'est-ce après tout...

[...]


Ça m'a quand même plongée dans une sorte de léthargie ridicule la première fois que je me suis penchée sur la question un peu plus en détails, car je dois bien avouer que sur le coup, rien ne m'a inquiétée plus que ça et je partais, le nez au vent, les mains dans les poches, totalement confiante. Grave erreur ! J'appréhende un peu... et je psychote tellement que je suis parvenue à établir une liste de tous les points négatifs qui pourraient entraver de un sa perception de moi, de deux, le séjour en lui-même : ils couvrent une page. Et pourtant j'écris pas gros. La première impression passée, je dois dire qu'en réalité, je suis résolument confiante. Je fais confiance à Ezhvin. =)

Toujours est-il que ce n'était pas ce dont je voulais parler au départ. Tâchons de retrouver le fil conducteur, ah, je l'ai ! Qui dit « voyage » dit « coup de fil aux parents ». En l'occurrence, le contact est bien passé entre ma mère et celle d'Ezhvin. L'échange est courtois, laisse place à quelques rires et se clôture par un soupir de soulagement momentané de ma part. Évidemment, durant la conversation, j'étais aux premières loges, inquiète de ce que pourrait dire ma mère et je n'avais pas tort dans le fond étant donné qu'elle n'a pu s'empêcher de réprimer un « Marine m'a tellement parlé de lui, elle a réellement hâte de le rencontrer. [Jusque là, c'est vrai] Les relations par Internet, c'est vrai que c'est assez particulier... »

« Ouais maman, relation, ouais. Entente cordiale entre deux personnes, d'accord ? »

Maman aussi a beaucoup trop regardé ces comédies romantiques et pour elle, l'amitié fille/garçon, ça n'existe pas : je suis aidée avec ça. ^^ Puis c'est pas la seule, va falloir que je m'arme durant les dix prochains jours pour faire comprendre à machin, à bidule et à chose, qui viennent prendre de mes nouvelles, ceci et cela encore et encore. Ça me pompe déjà l'air, je les vois là avec leurs petits sourires narquois. Ah lala...

Bon, toujours est-il que je pensais pas me payer une honte pareille un jour. Depuis quelques jours, un numéro inconnu appelle à la maison, souffle dans le téléphone sans parler avant de raccrocher et quelquefois laisse des messages inintelligibles que maman interprète en tant qu'insultes. Quant à moi, je suis sûre que c'est mon père qui s'amuse. Qui d'autre... Il doit bien s'ennuyer...
Dans le téléphone sont enregistrés deux numéros, avec lesquels nous avons eu contact récemment. L'un d'entre eux, un 01 57... ne fonctionne pas lorsqu'on tente de l'appeler malgré le fait que la personne à l'humour douteux soit parvenue à émettre un signal depuis. Ma mère tente de joindre le soit-disant numéro invalide et miracle, ça sonne.
Elle tombe sur une femme, à la voix douce et dotée d'un calme, d'un stoïcisme à faire pâlir les plus stressés qui soutient mordicus qu'elle n'a jamais appelé chez nous. Je vous laisse deviner qui c'était... Réponse un peu plus loin.
Ma génitrice, après avoir passé ses nerfs avec véhémence et méchanceté sur la pauvre femme innocente, déstabilisée par cette impression de « déjà entendu », repose le combiné violemment et finit par se rendre compte que la personne à qui elle s'est adressée de la sorte n'habite non pas en France mais à... la Réunion.

« Marine ? Je crois que je me suis trompée... J'ai appelé un 02...
- Oui et alo... Non... Maman, t'as pas fait ça ?! Ai-je alors tenté d'articuler en me rendant compte qu'il s'agissait bel et bien du numéro auquel je pensais.
-
Si. »

Dès lors, c'est la panique, je sens une sorte de flèche de malaise monter progressivement dans mon buste puis s'étendre, se propager au cœur de mes membres, ça me paralyse, c'était presque la fin du monde : un peu plus et je voyais la maison s'effondrer pierre par pierre et l'Entreprise couler comme un vulgaire rafiot pris dans les rafales meurtrières d'une tempête féroce.. Et la première question qui me vint à l'esprit à ce moment la fut sans doute : «
La hoooooonte ! Ou comment faire bonne impression auprès de gens qui ont la gentillesse de m'accueillir chez eux ? »
Je somme ma mère de s'excuser afin d'alléger quelque peu mon malaise. Elle s'exécute et tombe sur le répondeur puis sur une jeune voix en demandant demande plusieurs fois si elle a bel et bien affaire à la maman d'Ezhvin... Manque de pot, c'est le petit frère, mort de rire, à l'autre bout du fil, et franchement il y avait de quoi, qui se tue à lui répéter que non. Ma maman est très drôle... [Avec le recul (on est en Décembre 2009 le temps de cette parenthèse), ça ne m'étonne pas du tout qu'il se soit marré, c'est son genre ^^]
Quelques heures plus tard, nous sommes parvenues à en rire mais j'éprouve toujours de la gêne vis à vis de leur famille. Cette femme a du entendre maman crier comme une poissonnière, super image, j'espère que j'aurais pas cette voix en vieillissant, déjà que la mienne sonne comme celle de Gilles, 58 ans, camionneur professionnel prédestiné depuis sa naissance...


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J'achète les billets de train ce soir, avant d'aller chez le kiné.

♫ J'ai hâte, j'ai hâte, j'ai hâte...

****************

MàJ : Pas de kiné, trop mal au ventre...
Dispute avec maman... Encore... Je suis revenue bredouille, une enclume dans le cœur et de l'eau dans les yeux.

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Vendredi 12 Juin... 09

Appareil photo HS, tombé d'un mètre de hauteur... C'est l'horreur !

='(


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[...] = Passage supprimé

9 juin 2009

Ils s'en vont

Les Terminales passent leur Bacs, étalent les réponses positives des facs, prépas qui les ont acceptés sur les blogs, FaceBook, les messages perso msn...

Copie_de_DSC03457Ils sont heureux, une nouvelle vie commence et des épreuves inédites les attendent au tournant, mais emportés par l'euphorie de perspectives neuves et fraiches, ils s'entêtent à ne pas ouvrir les yeux sur leur entourage, insouciants et pris dans la spirale de cette pseudo liberté qui s'offre à eux... Moi, ce que je vois, du haut de ma tour aux pierres exsudant d'égocentrisme et de pessimisme, c'est que parmi ces terminales se trouvent mes amies, les premières, celles avec qui je me voyais passer le reste de ma vie, celles avec qui je m'imaginais vieillir... J'en ai déjà perdu tellement comme ça, à coup de promesses qui s'évaporent, s'évincent pernicieusement, sans crier gare, en nouant leurs doigts à ceux du vent. J'ai peut-être même aussi plus peur de moi que d'elles. Après tout, pourquoi serait-ce leur faute et pas la mienne ? J'ai gâché une amitié en ne donnant pas signe de vie... Je ne dois m'en prendre qu'à moi, mais c'est tellement dur d'assumer cette responsabilité.

C'est vrai que je suis toujours un peu trop rêveuse... J'idéalise, je ne me rends pas compte de ce qui m'entoure... de certaines choses en fait. L'exemple le plus simple : je ne connais même pas les différences entre prépas, facs, écoles supérieures et toutes ces choses dont je suis "protégée" grâce à mon statut de future terminale.

Ce sera bientôt à mon tour de prendre mon envol, et je veux voir ce jour arriver le plus tard possible...

" On oublie les adresses comme les gens qui nous blessent, on oublie, sans cesse..."

4 juin 2009

Entre ses mains...

Le tronc jaillit de terre. Le colosse végétal extirpe une à une ses frêles branches... qui ne cessent de s'épaissir. Il s'élève majestueusement au centre du bois sec où plus rien ne pousse depuis si longtemps, reniant l'abri sombre, la prison qu'on lui a donné en guise de maison. En un jour, en une nuit, il s'est épanoui. On ne sait quelle étrange magie l'a engendré et les Hommes s'en moquent bien. Il est le renouveau, la quintessence première de la vie. D'autres fendent le sol, l'encerclent, le protègent. Tantôt, l'Arbre est adoré, tantôt l'Arbre est le Mal. Les années s'écoulent et avec elles, se tarissent les fleuves et s'estompe la mémoire.

Un vieil homme vivait là, au pied de celui qui, jadis, avait reçu le noble nom de Souverain des bois.

Autrefois, l'artiste façonnait en un tournemain l'argile, la glaise et le bois. De main de maître, il rabotait, manipulait, taillait, créait des visages morts et d'étranges corps qui, une fois achevés, se retrouvaient propulsés contre leur gré au devant de la triste échoppe et masure de leur « père ». Or, la force brute de ses doigts n'avait jamais su embrasser dame Douceur. L'un des plateaux de la balance que chaque être possède en son coeur finit par s'incliner, vaincu. Inévitablement, la frêle flamme dont la subsistance se riait des obstacles toujours plus nombreux, s'éteignait de jour en jour... jusqu'à périr. Une part du vieil homme mourut avec elle. Ses larges mains de Pygmalion cessèrent de créer, et se mirent à détruire, à tuer. Chacune des statues ocres fut violemment démembrée, disloquée, brisée. Les doigts habiles tricotaient sans cesse, à l'affut permanent d'un fragment oublié là, d'un objet à presser, à écarteler... L'ancien donneur de vie devint donneur de mort.

Le vieillard s'exila alors, laissant derrière lui un atelier fantomatique... Pire, un véritable cimetière d'œuvres sans âme qu'on retrouverait probablement un jour, lorsque le désir de découverte aurait rongé la patience des Autres jusqu'à la moelle et les aurait poussés vers l'insignifiante vie d'un « artiste meurtrier ». Lui ne s'en souciait guère, attiré par un Inconnu qui lui tendait les bras. Il rencontra l'Arbre, un jour, le trouva beau, élut domicile entre deux des plus grosses racines et sombra dans l'oubli, à l'image de son nouvel ami prétendument figé.

Les mois passent.

Une main parcourt un visage, en éprouve la forme lentement, s'arrête sur les paupières à demi closes qu'elle achève d'éveiller. Oh ! Le ciel semble différent. C'est un matin comme l'homme n'en a pas vu depuis longtemps. Il rejoint la chaise branlante et s'y vautre. A quoi bon s'en préoccuper ? Il ne lui reste plus rien à découvrir. Cela fait longtemps que L'Amertume est devenue sa plus proche compagne.

Soudain, l'œil encore agile du vieillard avise une colonne de fourmis qui gravit sereinement l'écorce brune et brisée de l'Arbre. Ce n'est pas la lente progression des insectes indolents, odieux prétexte qu'il se garde bien d'invoquer, qui attise la curiosité de l'artiste déchu. Mu par une force innommée, son corps se scinde, renie le siège au dossier revêche pour la douce mollesse de l'air qu'il n'a plus connue depuis sa plus tendre enfance, au cours de laquelle il aime voguer.

La fascination qui l'assaille n'a d'égal que le grand âge de l'Arbre. Le vieillard appose ses paumes, une à une, comme s'il accomplissait un drôle de rituel, sur le tronc frémissant du colosse. Il y sent battre quelque chose, il perçoit des pulsations régulières, un flux intarissable de sève qu'il jalouse à présent. Or, délicatement, c'est son regard qu'il vient poser sur ses doigts. Depuis combien de temps ne les avait-il pas observés ? Ses mains, ses vieux outils... Non, ce n'est pas le fluide de l'Arbre qui palpite : pas seulement. C'est aussi le sien, dans ces veines mauves et gonflées qui, au fil des années, se sont dessinées au dessous des phalanges parsemées de ridules. Quelle curieuse ressemblance. Ils vivent tous deux, mais différemment.

Les ongles de l'homme ont cette couleur terreuse de l'écorce brune, tantôt grège, tantôt sombre, presque noire. Sa peau en a la rugosité, la texture grenue, râpée, abimée par les échardes d'un bois sec et indomptable qu'il s'est entêté à maîtriser avec acharnement. Il touche, effleure, chacun des recoins du tronc, comme célébrant une communion intime et sincère de deux écorchés que la vie a bien souvent malmenés, personnages fantoches en proie aux désirs évanescents d'une « entité impalpable, maligne ». Il lui a fallu tout ce temps pour cesser de dormir et comprendre. L'homme se sent de nouveau inspiré, il sait maintenant ce que « création » veut dire, il a la mainmise sur son avenir.

Le « couple » se sépare, à regret, mais l'homme est heureux. Afin d'immortaliser ce renouveau soudain, il court, car désormais il en est capable, et se jette sur l'un des seuls blocs de glaise qu'il lui reste. Il sourit et ses paumes commencent à façonner ce qui allait être son véritable chef d'œuvre.

Étrange vicissitude que cette aventure qui, à l'heure où certains meurent esseulés, empêtrés dans les filets mesquins de certitudes dont il ne pourront jamais se défaire, fit revivre l'homme au seuil de la fin de son existence.


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29 mai 2009

Il arrive qu'on ne tombe pas au bon endroit...

J'en ai assez d'entendre les bêtises des gens autour. J'en ai assez qu'on m'inonde sous les histoires d'un tel ou d'un tel !

"Elle a raté sa vie à cause de lui et ses filles feront pareil."

Dans ces moments, je me demande comment il est possible de rester polie face à ces individus qui, n'ayant pas d'autre savoureuse occupation que de déblatérer un monceau imbuvable d'horreurs sur des bouts d'eux même, s'amusent à établir des listes et des listes insensées sur les défauts d'un tel... Ça me débecte.

Dans les stéréotypes primaires favoris étudiés et caricaturés de la famille, il y la bel et bien un met de choix, celui sur lequel tout le monde se rue et même moi à force, je dois avouer que je me prends parfois à critiquer son attitude, bassement, comme les autres : fils rebelle, ado de 16 ans qui parle à son père comme un marchand d'esclaves s'adresserait à ses "marchandises humaines", et en même temps, on ne sait pas d'où viennent ces accès de rage si violents, à qui la faute en somme. Je n'ose citer les phrases types tant elles me paraissent irréelles. Il y a aussi le soit-disant petit prodige de 11 ans que l'oncle dit être plus doué que son frère et sa sœur, l'ouragan ambulant qui a de mauvais résultats "à cause de l'influence de son père alcolo", l'enfant renfermée dans sa passion peu comprise des mangas et autres "japon[i]aiseries", la mère féministe qui se refuse à sa vraie nature qui a connu sa frêle heure de gloire avant de se sacrifier pour ses gosses, la presque quarantenaire  célibataire, hypocondriaque, aux accès de philo incompréhensibles, la grand-mère que tout le monde ou presque pense folle et totalement inconsciente, le mari "dévoué et aimant" qui souffre de la maladie de sa femme, le prof sûr de lui et pensant tout savoir de l'Education. [...]

Je pense que ma mère, mes sœurs, ma nièce et moi sommes les plus "à plaindre", si tant fut que cela soit à dire. Maman et ma sœur ainée sont, je cite, "des femmes qui ont bousillé leur vies à cause de mecs à problèmes et de relations foireuses, de gosses qu'elles ont eu trop tôt..." Imaginez vous ce que ça peut être, sachant que l'un des "gosses" en question, c'est moi, de s'entendre dire ça et quelles montagnes de questions peuvent être soulevée par l'esprit d'un enfant. En plus de pouvoir prétendre au concours du plus médisant, la participation à celui qui a le plus de délicatesse sera du gâteau. Alors nous, nous devenons sans grande conviction les "espoirs", la génération qui aura enfin une situation stable avec un bon boulot, un gentil mari, une belle baraque, une grosse bagnole et un énorme compte en banque, et pas une vie ridicule de saltimbanque, ça c'est bon pour les hippies, pensez vous ! Pourtant, c'est le type de vie parfait et sans accroc qui me rebute...
Alors ? Y a t-il des gènes qui prédisposent une femme à tomber sur un homme mauvais ? C'est inscrit dans notre génotype ? Les hommes sont-ils tous mauvais ? Pourquoi tout réduire à une généralité qui de plus s'avère fausse ? La malchance et les erreurs sont héréditaires ? Bah voyons, et le libre arbitre qu'en faîtes vous ?

Au sein de cette famille, tout le monde s'envoie des pics... "Sincérité" ? Ils sont bel et bien son exact contraire... C'est le mot "hypocrisie" qu'ils incarnent. Je me suis souvent demandé avec le peu de parents qui traversent cette couche poisseuse dont il est si difficile de se défaire, comment médire sur son sang, sur son amer, sur ce port d'attache qui est censé être une véritable trame, un étai sans pareil... était possible. Nous attendons toujours la réponse. Tout s'effrite... Je sens que ces liens ancestraux, semblables à de vieilles cordes rongées par on ne sait quelle entité mal intentionnée, s'amenuisent de jour en jour.

Tous ces éléments ont fait qu'à l'heure actuelle, je ne veux rien savoir à propos de ma mère. Pourtant j'ai voulu. J'ai voulu tout savoir d'elle, une fois, il y a longtemps... je crois. Cela devait être à l'époque où je farfouillais avec avidité parmi les vieilles nippes poussiéreuses entassées négligemment au fond du grenier. J'y trouvais d'anciens vêtements lui ayant appartenu, ceux qu'elle mettait auparavant, quand je n'étais qu'un nourrisson. Je les essayais, je flottais dedans et je ressemblait bien souvent à un épouvantail, bien loin de cet icône qu'elle était alors dans mon esprit, et je respirais son parfum, le seul qu'elle ai jamais accepté de porter et le seul qui lui allait, Femme de Rochas. Je voulais connaître sa vie, qu'elle me raconte son enfance, son adolescence, ce qu'elle avait fait avant de m'avoir. Mais, maintenant c'est trop tard, elle a gâché un nombre incalculable d'instants avec ses agaçantes ellipses. Désormais, je ne veux rien entendre, je ne veux pas qu'elle m'explique ce qu'elle a vécu... Cela ne m'intéresse pas... plus.

" Je sais qui tu es, je t'ai porté dans mon ventre... s'il faut que je donne ma vie pour toi, je la donnerai. Personne, aucun homme n'est capable de faire ça. J'ai peut-être beaucoup de défauts mais je t'aime plus que tout et je veux que tu en sois consciente. Mon univers est crée par rapport à vous. Ne doute jamais de l'amour que je te porte, même si nous avons des dilemmes. On est des êtres humains, les affronts que j'accepte, c'est parce que je suis mère. Je peux dépasser les bornes, être excessive, mais je ne suis qu'un être humain, ce n'est pas parce que je suis ta mère que je suis une déesse, j'ai aussi mes faiblesses. Je m'évertue à ne pas reporter mes manques sur vous... "

"En ce moment, j'aborde beaucoup de sujets délicats avec toi, quand tu seras plus grande, je t'expliquerai tout."

Je ne sais pas lequel des deux extraits de cette phrase m'a le plus irritée. Serait-ce cette étrange prise de conscience après un verre de trop en l'apparence de "en ce moment j'aborde des sujets délicats avec toi" ou cet innocent morceau dont je suis certaine qu'elle n'en mesurait pas la portée... "quand tu seras grande"...

Il serait aisé de lui pardonner cet affront involontaire, mais je suis bien trop bête pour me complaire dans la facilité.

Malgré tout ça, il reste de beaux moments...

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28 mai 2009

New born !

En arrivant ici, sciemment ou pas, vous devrez parfois apprendre à lire entre les lignes pour déceler certaines choses... ; )

Bienvenue en tous cas. Autant espérer qu'il y aura du plaisir à lire ça.

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